Il y a un mois, le président de la Cour suprême a ordonné aux responsables des cours et tribunaux du pays de ne pas exécuter les arrêts sur la succession qui mettent sur un pied d’égalité les garçons et les filles d’une même famille. Dans une déclaration récemment publiée, le mouvement Inamahoro, femmes et filles pour la paix et la sécurité, estime que cette mesure constitue un net recul des droits des femmes. Marie Louise Baricako, présidente de ce mouvement, dénonce l’attitude du président de la Cour suprême qui, selon elle, bafoue l’indépendance des juges ainsi que plusieurs lois, y compris la Constitution. Elle appelle le président de la Cour suprême à reconsidérer l’ordre donné aux magistrats. Elle invite également le gouvernement et l’Assemblée nationale à se pencher sur les lois visant à garantir l’égalité effective des genres au Burundi.
Droits humains
19 septembre 2024