Communiqué-de-presse-Justice-For-Burundi
Ce 2 Février 2021, le greffier de la Cour Suprême a procédé à la signification de l’arrêt RPS 100 prononcé le 23 Juin 2020 à charge d’un groupe important d’opposants.
Cet arrêt participe à la politique de déstabilisation et de précarisation desdits opposants en les condamnant à la prison à perpétuité et plus encore en les condamnant au payement de dédommagements financiers permettant la saisie et la réalisation des patrimoines financiers des familles.
Parmi les victimes de cette procédure arbitraire, notre confrère Armel Niyongere mais aussi Vital Nshimirimana et Dieudonné Bashirahishize, qui sont pénalisés pour leur seule démarche à savoir la défense des victimes de la répression de 2015 et le dépôt de plaintes pour les victimes auprès de la Cour Pénale Internationale à La Haye.
Les membres du collectif réaffirment leur solidarité avec Me Niyongere et ses confrères. Ils demandent au Président de la République du Burundi de suspendre, voire d’écarter définitivement les effets de cette décision illégale.
Ils en appellent à tous les Barreaux et spécialement aux Barreaux d’Afrique pour exprimer leur solidarité avec les confrères Armel Niyongere, Vital Nshimirimana et Dieudonné Bashirahishize, et entreprendre toutes démarches en vue de les soutenir, eux qui sont victimes de la vengeance des autorités burundaises parce qu’ils ont osé porter plainte avec succès devant la Cour Pénale Internationale.
Ils réaffirment qu’ils poursuivront leur collaboration avec leurs confrères pour que des mandats d’arrêts soient lancés contre les auteurs, coauteurs et complices des crimes contre l’humanité.
Bruxelles, le 8 Février 2021
Pour le collectif
Alain Detheux,
Avocat au Barreau de Bruxelles
Et au barreau de la CPI
Lef Forster,
Avocat au Barreau de Paris
Bernard Maingain,
Avocat au Barreau de Bruxelles
Et au barreau de la CPI
Lambert Nigarura,
Avocat au Barreau du Burundi