Cela fait trois jours que Pantaléon Ntakarutimana, journaliste du magazine Jimbere, est incarcéré au cachot du commissariat communal de Bweru, en province de Ruyigi. Il a été arrêté sur ordre de l’administratrice Diane Nibitanga samedi dernier. L’administratrice lui a reproché de poser des questions sur un corps sans vie qui se trouvait dans son véhicule, au moment même où les proches du défunt se demandaient ce qui était arrivé à leur proche. L’acte de l’administratrice a soulevé de vives réactions. À commencer par la direction du magazine Jimbere qui, dans un communiqué, estime que Pantaléon Ntakarutimana n’a fait que son travail et réclame sa libération immédiate et sans condition. Le même appel est lancé par Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la presse burundaise. Pour lui, les actes d’intimidation visant les journalistes comme Pantaléon Ntakarutimana, Floriane Irangabiye et Sandra Muhoza ne font que ternir l’image du pays. Innocent Muhozi demande la libération de ces trois journalistes injustement incarcérés.
Droits humains
17 juillet 2024