0. INTRODUCTION
Au cours de la période couverte par ce bulletin, des allégations de violations et des violations des droits civils et politiques ont été enregistrées comme suit : au moins 6 personnes tuées dont 3 cadavres retrouvés , 2 victimes de VSBG, 1 personne torturée et 19 personnes arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes figurent 1 femme tuée et 18 femmes arrêtées arbitrairement. Ce bulletin relève 1 personne retrouvée après être rapportée comme enlevée et/ou portée disparue. Des policiers, des Imbonerakure, des agents du SNR, des militaires et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ce bulletin relève des cas d’atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique et au droit à la liberté. Ce bulletin relève également un phénomène de cadavres qui continue à se manifester. Ce bulletin revient aussi sur des questions liées à la gouvernance, à la gestion de la Covid–19, aux droits économiques, sociaux et culturels et sur les faits sécuritaires.
LES GRANDS TITRES
I. DES ALLÉGATIONS DE VIOLATIONS ET DES VIOLATIONS DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES
II. DE LA GOUVERNANCE
III. DES DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS
IV. DES FAITS SÉCURITAIRES
V. DE LA GESTION DE LA COVID–19
CONTENU
I. DES ALLÉGATIONS DE VIOLATIONS ET DES VIOLATIONS DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES…………………………..…………………………..…………………………..…………………………..…………..3
I.1. DU DROIT À LA VIE…………………………..…………………………..…………………………..…………….3
I.2. DU DROIT À L’INTÉGRITÉ PHYSIQUE…………………………..…………………………..……………….3
I.2.1. DES VIOLENCES SEXUELLES ET BASÉES SUR LE GENRE…………………………..………..3
I.2.2. DES PERSONNES TORTURÉES…………………………..…………………………..……………………….4
I.3. DU DROIT À LA LIBERTÉ…………………………..…………………………..…………………………..…….4
I.3.1. DES PERSONNES ENLEVÉES ET/OU PORTÉES DISPARUES…………………………..……..4
I.3.2. DES PERSONNES ARRÊTÉES ARBITRAIREMENT…………………………..………………………4
II. DE LA GOUVERNANCE…………………………..…………………………..…………………………..…………….5
III. DES DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS…………………………..…………………..5
IV. DES FAITS SÉCURITAIRES…………………………..…………………………..…………………………..………6
IV.1. DES PERSONNES TUÉES PAR DES GENS NON IDENTIFIÉS…………………………..………….6
IV.2. AUTRES FAITS SÉCURITAIRES…………………………..…………………………..……………………….7
V. DE LA GESTION DE LA COVID–19…………………………..…………………………..………………………….7
VI. CONCLUSION…………………………..…………………………..…………………………..…………………………8
SIGLES ET ABREVIATIONS
APN : Agent de Police Nationale
BNDE : Banque Nationale de Développement Économique
CNDD–FDD : Conseil National pour la Défense de la Démocratie–Front pour la Défense de la Démocratie
CNL : Congrès National Pour la Liberté
DCE : Direction Communale de l’Enseignement
OPJ : Officier de Police Judiciaire
PJP : Police Judiciaire des Parquets
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise
SNR : Service National de Renseignement
VSBG : Violences Sexuelles et Basées sur le Genre
I. DES ALLÉGATIONS DE VIOLATIONS ET DES VIOLATIONS DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES
I.1. DU DROIT À LA VIE
Une personne tuée en commune Mukaza, Bujumbura Mairie
En date du 23 Février 2021, à l’ex–marché central de Bujumbura, tout près de la BNDE, zone Rohero, commune Mukaza, Bujumbura Mairie, Jean Marie Nderagakura, conducteur de taxi voiture immatriculé J 4873 A, originaire de la colline Musivya, commune Gisozi, province Mwaro et résidant au quartier Gisyo, zone Kanyosha, commune Muha, Mairie de Bujumbura, a été tué à coups de fusil par Jérôme Iranzi, policier, de matricule APN19300. Selon des sources sur place, ce conducteur de taxi a été accusé de stationner dans un lieu interdit et il s’est disputé avec le policier qui lui a tiré une balle au niveau de la poitrine. Selon les mêmes sources, les habitants ont failli se faire justice mais le policier a été secouru par ses collègues. Jean Marie Nderagakura a rendu son âme quelques heures après son évacuation à l’un des hôpitaux de la Mairie de Bujumbura.
Deux personnes tuées et quatre autres blessées en commune Mabayi, province Cibitoke
En date du 26 Février 2021, vers 5 heures du matin, deux hommes armés non identifiés ont été tués et quatre autres blessés par des militaires opérant dans la réserve naturelle de la Kibira, commune Mabayi, province Cibitoke. Selon des sources sur place, les habitants des collines Gafumbegeti et Rutorero, commune Mabayi de la même province, se sont réveillés par des crépitements d’armes lourdes provenant des positions militaires de la réserve naturelle de la Kibira. Selon les mêmes sources, ces crépitements d’armes ont duré plus de quatre heures et provenaient des échanges des tirs entre des militaires burundais et des hommes armés non identifiés qui se sont repliés par après vers la forêt de la Kibira en commune Bukinanyana. Les quatre blessés ont été conduits par ces militaires au chef–lieu de la commune Mabayi.
I.2. DU DROIT À L’INTÉGRITÉ PHYSIQUE
I.2.1. DES VIOLENCES SEXUELLES ET BASÉES SUR LE GENRE
Une femme blessée en commune Gasorwe, province Muyinga
En date du 23 Février 2021, dans la nuit, sur la colline Karambo, zone et commune Gasorwe, province Muyinga, Médiatrice Cizanye a été blessée par son mari, Désiré Nsengiyumva, au niveau de la tête et du cou à coups de machette. Selon des sources sur place, la victime a été accusée d’infidélité par son mari. Selon les mêmes sources, la même nuit, le présumé auteur a pris fuite mais il a été arrêté par des policiers en date du 24 Février 2021, au chef–lieu de la province Ngozi.
Une fille violée en commune Gashikanwa, province Ngozi
En date du 22 Février 2021, sur la colline Gitanga, zone Gatobo, commune Gashikanwa, province Ngozi, V.N., âgée de 16 ans, a été violée par un prénommé David, âgé de 27 ans. Selon des sources sur place, le présumé auteur a rencontré la fille dans la rue puis l’a prise par force et l’a conduite dans une maison en construction. Selon les mêmes sources, les parents de cette victime ont saisi le chef de zone Gatobo qui a alerté des policiers pour arrêter le présumé auteur et il a été conduit au cachot communal de police de Kiremba tandis que la victime a été conduite à l’hôpital de Kiremba pour des soins médicaux.
I.2.2. DES PERSONNES TORTURÉES
Un membre du parti CNDD–FDD torturé en commune Gitaramuka, province Karusi
Une information parvenue à la Ligue Iteka en date du 22 Février 2021 indique qu’en date du 19 Février 2021, vers 1 heure du matin, à la permanence du parti CNDD–FDD, sise sur la colline Rubuga, zone et commune Gitaramuka, province Karusi, un jeune homme prénommé Jean Claude, âgé de 27 ans, membre aussi dudit parti, coiffeur, a été battu par des Imbonerakure dont Sindayigaya alias Sidoro. Selon des sources sur place, cette victime venait de surprendre ce dernier en train de faire des rapports sexuels avec sa femme dans sa maison et quand il voulait alerter les voisins, Sindayigaya alias Sidoro a appelé les autres Imbonerakure en patrouille nocturne qui sont intervenus et ils ont alors conduit Jean Claude à la permanence du parti CNDD–FDD pour le tabasser. Ils ont pris son téléphone portable et l’ont accusé de rentrer tard la nuit et de calomnier leur collègue. Il n’a pas porté plainte par peur des représailles.
I.3. DU DROIT À LA LIBERTÉ
I.3.1. DES PERSONNES ENLEVÉES ET/OU PORTÉES DISPARUES
Un membre du parti CNL enlevé en commune Rugombo, province Cibitoke
En date du 5 Janvier 2021, vers 18 heures, au centre de négoce du chef–lieu de la commune Rugombo, province Cibitoke, Idrissa Nimpaye alias Emmanuel, âgé de 30 ans, coiffeur et membre du parti CNL a été enlevé par Venant Miburo, responsable du SNR à Cibitoke. Selon des sources sur place, la victime a été ligotée et embarquée dans un véhicule immatriculé D 0540 A. Elle avait été sollicitée à maintes reprises par des membres du parti CNDD–FDD d’adhérer dans ce parti mais en vain. La destination de la victime reste inconnue.
I.3.2. DES PERSONNES ARRÊTÉES ARBITRAIREMENT
Une personne arrêtée en commune Mutimbuzi, province Bujumbura
En date du 25 Février 2021, à la 15ème transversale, zone Maramvya, commune Mutimbuzi, province Bujumbura, Emmanuel Ndaruzaniye, a été arrêté par Désiré Nduwimana surnommé Muzeheka, Ibrahim Bizimana alias Mafyeri, Thierry Nshimirimana alias Shimwe et le nommé Sibomana, tous Imbonerakure et conduit au cachot zonal de Maramvya. Selon des sources sur place, Emmanuel Ndaruzaniye a été accusé de collaborer avec des groupes armés alors qu’il venait de rentrer au pays, en date du 14 Février 2021, en provenance de l’Ouganda où il s’était exilé. Selon les mêmes sources, après son arrestation, des membres de sa famille ont fait un sit–in devant les bureaux de cette zone pour exiger sa libération mais ils ont été chassés par des policiers. Ces derniers ont alors signifié à sa famille qu’Emmanuel Ndaruzaniye est poursuivi pour être rentré dans le pays sans présenter une attestation de test de la Covid-19.
Quinze filles et femmes arrêtées en commune Mishiha, province Cankuzo
Une information parvenue à la Ligue Iteka en date du 22 Février 2021 indique qu’en date du 5 Février 2021, dans l’après-midi, à la frontière Burundo-Tanzanienne, au niveau de la commune Mishiha, province Cankuzo, quinze filles et femmes dont Mélissa Ahishakiye, Shukulan Habonimana, Alice Uwimana, Nadia Uwimana, Emelyne Ndayiragije, Bella Niyonsaba, Célénie Girukwishaka, Mireille Ndayishimiye et Claudine Niyonzima ont été arrêtées par des Imbonerakure sur l’ordre des administrateurs communaux de Gisagara et Mishiha. Selon des sources sur place, âgées entre 21 ans et 36 ans, ces personnes provenaient des provinces Kayanza, Ngozi, Cibitoke, Kirundo, Bubanza, Bujumbura Mairie et Rumonge et se rendaient en Arabie Saoudite à la recherche de l’emploi.
Deux filles arrêtées en commune Buhiga, province Karusi
En date du 23 Février 2021, vers 9 heures, sur la colline Rwingoma, zone et commune Buhiga, province Karusi, Ange Mukeshimana, âgée de 20 ans et son amie, Suavis Irabizi, âgée de 18 ans, ont été arrêtées par des policiers et détenues au cachot communal du poste de police de Buhiga. Selon des sources sur place, elles ont été accusées d’avoir enlevé deux jeunes filles Véronique, âgée de 15 ans et sa sœur Francine âgée de 16 ans, il y avait déjà deux semaines. Selon les mêmes sources, ces dernières avaient été envoyées à Bujumbura Mairie pour être embauchées comme travailleuses domestiques à l’insu de leurs parents. Après des enquêtes auprès des parents de ces mineures, l’OPJ a trouvé qu’elles ont été facilitées par Ange Mukeshimana et Suavis Irabizi. L’OPJ est alors entré en contact téléphonique avec leur employeur qui lui a promis de les renvoyer à la fin du mois avec leur salaire. Elles ont été relâchées en date du 27 Février 2021 lorsque les deux filles venaient d’arriver chez leur famille en date du 26 février 2021.
Une femme arrêtée en commune et province Ruyigi
En date du 27 Février 2021, vers 6 heures du matin, en commune et province Ruyigi, despoliciers ont arrêté Césarie Ruhoze, âgée d’environ 70 ans, vivant dans le quartier Sanzu. Selon des sources sur place, en date du 26 Février 2021, Césarie a envoyé son domestique dans son champ pour brûler les mauvaises herbes et le feu a incendié une grande superficie de la colline Ruhwago. Selon les mêmes sources, comme ce domestique avait pris fuite, des policiers ont arrêté cette vieille femme qui souffre de plusieurs maladies dont le cancer de sein, et tout le côté gauche est presque paralysé.
II. DE LA GOUVERNANCE
De la gestion douteuse des morgues des hôpitaux publics à Bujumbura Mairie
En date du 23 Février 2021, le Ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le SIDA et son collègue de l’Éducation Nationale ont tenu une réunion avec les directeurs des hôpitaux publics pour traiter des questions liées à la gestion des morgues. Selon des sources sur place, cette réunion était consécutive aux plaintes observées concernant une gestion douteuse des morgues des hôpitaux à Bujumbura Mairie, notamment des personnes qui amenaient des corps des décès à domicile ou par accident de collaborer d’abord avec une pompe funèbre appelée « Fleur naturelle ». Selon le porte–parole du Ministère de la Santé, cette pompe funèbre avait des relations avec les gestionnaires des morgues des hôpitaux Roi Khaled et Prince Régent Charles. Chaque membre de la famille qui amène un corps de l’extérieur vers l’un de ces hôpitaux devait d’abord s’entretenir par téléphone avec le responsable de cette pompe funèbre pour discuter des prix et des modalités d’enterrement avant qu’on cherche une place pour le corps.
III. DES DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS
Des abandons scolaires en commune Matongo, province Kayanza
Les données chiffrées fournies par la DCE de Matongo en date du 25 Février 2021 indiquent qu’environ 541 élèves dont 329 garçons et 112 filles ont abandonné l’école durant le premier trimestre de l’année scolaire en cours. Les mêmes données montrent également que parmi ces 541 abandons, 514 sont des élèves du cycle fondamental et 27 autres sont ceux du post–fondamental. Selon les mêmes sources, la principale cause du taux élevé d’abandon chez les garçons de cette localité est le commerce ambulant de certains produits agricoles comme les fruits, les tomates, du maïs grillé, du petits pois, etc. Les filles, quant à elles, quittent le banc de l’école pour les activités champêtres et les cultures récoltées vont constituer les produits pour le commerce de leurs frères. Dans cette même commune, lors de l’année scolaire précédente, environ 1.400 élèves ont abandonné l’école.
Paralysie des activités au profit de la célébration de la victoire aux élections de 2020 en province Makamba
En date du 27 Février 2021, dans toutes les provinces du pays, le parti CNDD–FDD a célébré la victoire aux élections de Mai 2020. Selon des sources sur place, en province Makamba, toutes les activités ont été paralysées dans toutes les communes. Selon les mêmes sources, les directeurs des écoles ont été obligés d’envoyer des élèves pour participer aux cérémonies de cette activité. En commune Makamba, un test communal qui était prévu dans les classes de 7ème année jusque dans les classes terminales en date du 23 Février 2021 a été reporté pour la semaine suivante et les élèves accompagnés de leurs éducateurs ont été contraints de participer aux activités politiques de préparation de cette journée dudit parti. Rappelons que ces perturbations des activités scolaires ont eu lieu alors que les enseignants avaient été exigés d’achever les programmes de toute l’année au cours de ce deuxième trimestre.
Un rapatrié exproprié en commune Busoni, province Kirundo
Une information parvenue à la Ligue Iteka en date du 22 Février 2021 indique qu’en date du 15 Février 2021, sur la colline Marembo, commune Busoni, province Kirundo, Ruremesha, nouvellement rapatrié, a été interdit de construire sa maison dans un site de déplacés de ladite colline par Tharcisse Hatari, chef de cette colline. Selon des sources sur place, cette autorité zonale a exigé aux Imbonerakure de faire des travaux communautaires dans ses champs pour que sa parcelle devienne un terrain de jeu. Selon les mêmes sources, la victime a été sommée de rejoindre sa colline d’origine d’avant la crise. L’administrateur de Busoni a salué cette initiative du chef de colline en l’encourageant de le faire pour tous les déplacés rapatriés.
IV. DES FAITS SÉCURITAIRES
IV.1. DES PERSONNES TUÉES PAR DES GENS NON IDENTIFIÉS
Un corps sans vie retrouvé en commune Mutimbuzi, province Bujumbura
En date du 26 Février 2021, vers le matin, dans un champ de riz, sur la colline Kigwati I, zone Rukaramu, commune Mutimbuzi, province Bujumbura, un corps sans vie d’Eric Nijenahagera alias Mudeyi, âgé de 35 ans, membre de la milice Imbonerakure, directeur du Lycée communal Rukaramu, a été retrouvé. Selon des sources sur place, la victime résidait à Kajaga sur la colline Kinyinya, commune Mutimbuzi de la même province et avait passé la soirée du 25 Février 2021 à l’entraînement de son équipe sur le terrain de football situé sur la colline Kigwati II. Selon les mêmes sources, la victime a été tuée égorgée dans un champ de riz entre les blocs 6 et 8, après être passée chez son père résidant sur la colline Kigwati I pour lui rendre visite. Le corps de la victime a été conduit à la morgue de l’Hôpital de Mpanda, en province Bubanza. Léonidas Nibigira, chef de zone Rukaramu, a été arrêté par Marcel, commissaire communal de police Mutimbuzi et conduit à la PJP de Jabe, en Mairie de Bujumbura pour des raisons d’enquêtes. En date du 22 Février 2021, dans une réunion du parti CNDD–FDD, tenue aux enceintes du bureau communal de Mutimbuzi par Emmanuel Nkeshimana, secrétaire provincial de ce parti, Eric avait dit que sa vie était en danger suite aux messages que Léonidas Nibigira lui avait envoyés.
Un corps sans vie d’une fille retrouvé en commune et province Gitega
En date du 23 Février 2021, dans un marais séparant le quartier Bwoga I et la colline de Rukoba, à un lieu communément appelé « Kwibuka », commune et province Gitega, un corps sans vie d’une fille, âgée d’une vingtaine d’années, a été retrouvé. Selon des sources sur place, cette victime avait des blessures au niveau de la tête et son sous–vêtement était couvert de sang, ce qui fait penser que cette victime a été violée avant d’être assassinée.
Un corps sans vie retrouvé en commune Nyanza-Lac, province Makamba
Dans la nuit du 25 au 26 Février 2021, sur la sous–colline Nyakabondo, colline et zone Muyange, commune Nyanza–Lac, province Makamba, un corps sans vie de Janvier Niyonkuru, âgé de 35 ans, originaire de la colline Mugano, commune Buraza, province Gitega, a été retrouvé le long du chemin. Selon des sources sur place, la victime présentait plusieurs blessures au niveau de la tête et du visage ainsi que des traces des coups de bâtons sur tout le corps. Selon les mêmes sources, la victime avait été détenue à la prison de Rumonge et avait été libérée par la grâce présidentielle.
IV.2. AUTRES FAITS SÉCURITAIRES
Deux Imbonerakure attrapés suite au vol de maïs en commune Rugombo, province Cibitoke
Une information parvenue à la Ligue Iteka en date du 22 Février 2021 indique qu’en date du 17 Février 2021, vers 2 heures, sur la colline Munyika I, commune Rugombo, province Cibitoke, Nanse alias Debande et Pierre Ndimunzigo, tous Imbonerakure et membres du comité mixte de sécurité, ont été attrapés et battus par des veilleurs de champs de maïs quand ils étaient en train de charger du maïs dans des sacs. Selon des sources sur place, ces Imbonerakure étaient avec d’autres membres dudit comité qui ont fui par après et ces deux Imbonerakure ont été conduits au cachot communal du poste de police de Rugombo. Selon les mêmes sources, un des propriétaires a dit que ce champ était volé à maintes reprises.
V. DE LA GESTION DE LA COVID–19
Trente cas de malades de la Covid–19 en province Ruyigi
En date du 16 Février 2021, l’hôpital Rema de Ruyigi a accueilli 30 cas de malades de la Covid-19. Selon des sources sur place, la plupart des cas sont des travailleurs saisonniers qui reviennent de la Tanzanie. Selon les mêmes sources, en date du 19 Février 2021, trois cas dont D.N. et son épouse M.E, ont été testés positifs à la Covid-19 et soignés à cet hôpital. La Ligue Iteka est préoccupée par cette augmentation des malades de la Covid–19 en province Ruyigi et demande aux autorités du pays de revoir les mesures préventives contre la propagation de cette maladie pour protéger la population.
VI. CONCLUSION
Au cours de la période couverte par ce bulletin, des allégations et des violations des droits civils et politiques continuent d’être enregistrées dans les différents coins du pays.
Ce bulletin relève des cas de violations du droit à la vie, du droit à l’intégrité physique et de la privation de liberté.
Ce bulletin répertorie également des questions de la gouvernance, des droits économiques, sociaux et culturels, de la gestion de la Covid–19 et des faits sécuritaires.
La Ligue Iteka s’insurge contre l’impunité des crimes observés et demande à l’État de poursuivre en justice les auteurs sans parti pris.